1992-2012

Publié le 25 Octobre 2012

1992-2012

Cet article s'adresse tout particulièrement à Kathy, Béné et Yves-Marie, mes co aventuriers d'il y a 20 ans !

Et en préambule, il faut signaler que l'Inde du sud, est plus riche que l'Inde du Nord et que Hyderabad en particulier n'est pas représentative de l'Inde moyenne compte tenu de son développement économique (avec Bangalore, c'est l'une des villes en pointe du développement).

Ici, l'impression de très grande pauvreté est beaucoup moins marquée que dans mon souvenir. il y a certe des bidonvilles, des "tentes" ou abri de fortune plantes au coin ou le long des rues, et sur les terrains vagues.

Mais dans les rues, il y a beaucoup moins de mendiants. Et ce que je redoutais beaucoup pour les enfants c'était la vision de personnes mutilées ou fortement handicapées dont la vision s'il y a vingt ans me reste encore gravée dans les yeux. Ici il y en a très peu. On m'a dit en revanche que Calcutta restait très pauvres et que ces dramatiques tableaux persistaient toujours.

À Hyderabad, il y a manifestement beaucoup de travail avec les nombreuses constructions en cours (la ville donne parfois l'impression d'etre un grand chantier, dans tous les sens du terme !) la forte implantation de multinationales, le niveau de vie assez élevé d'une proportion de la population. Certains taudis sont des logements pour les hommes qui travaillent sur des chantiers : ils sont là pour quelques semaines ou mois et repartent de temps en temps dans leur village pour retrouver femmes et enfants, et la grande famille...

Dans les rues d'hyderabad (je sillone certe dans les grandes rues mais aussi régulièrement dans des coins un peu plus paumés de la ville ou des environs) d'autres choses ont vraiment changé :

Le nombre de voiture a explosé. Ce sont beaucoup de voiture de petite tailles, beaucoup d'innova et puis des 4*4. Il n'y a quasiment pas de marques européennes. La circulation est toujours très spéciale, mais ce n'est plus vraiment la loi du plus gros qui règne (la fameuse priorité du camion sur le bus, puis sur la voiture, puis sur le rickchaw puis sur le vélo puis sur le piétons...), c'est la loi du plus culotté ! Les vélos, les charrettes tirées par des animaux et les bus sont beaucoup moins nombreux dans le centre de la ville. On en retrouve plus à la périphérie et dans les villages. les fameux taxis ambassadors n'existent pas ici. Mais on m'a dit qu'il y en avait toujours à Dehli, Bombay.. En revanche les rickshaws n'ont pas changé : identiques à ceux qui nous ont souvent promenés (alors que maintenant je ne circule plus qu'en voiture !), toujours aussi nombreux et avec une capacité à se faufiler partout... Il en existe aussi d'autre plus grands, genre petite camionnettes.

En dehors de la ville, on retrouve beaucoup de bus, de camions, de piétons... Et quelques vaches seulement... Mais je n'ai pas encore revu de vaches avec des cornes bien peintes et décorées... Seulement quelques traces de peintures défraîchies ! Je ne sais pas si c'est lié à la région ou à une disparition de cette coutume... Je creuserai la question au fur et à mesure de nos voyages...

Autre changement de taille : il y a beaucoup moins d'enfants que dans mon souvenir. Nous sommes en ville et les familles ont le plus souvent 1 ou 2 enfants. l'impression de fourmillement est de ce fait moins forte. Et concernant les habitudes, les indiens ne nous collent plus à 30 cm pour nous observer ! ils ont l'habitude de voir des blancs, nous ne sommes plus des bêtes sauvages, que c'est reposant !!! cela ne les empèche quand même pas d'être curieux. Par exemple, la maison à côte de la notre est habitée par des indiens. Leur maid et son mari (qui ne travaille pas, comme beaucoup d'hommes ici...) habitent dans les 2 minuscules pièces (atenantes aux maisons et qui leurs sont réservées) juste en face de notre salon... Le monsieur est assis toute la journée sur le muret entre nos deux maisons et observe les mouvements de chacun dans les détails... c'est parfois un peu pénible quand même !!

Publié dans #vie quotidienne

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B
En 1992, tout d'abord, je ne connaissais pas les Poc-Poc...<br /> Oriane venait de rentrer à la maternelle. Elle pleurait tous les matins pour y aller et ne comprenait pas pourquoi je ne voulais pas changer de métier et &quot;faire la maitresse&quot; de sa classe ! Aujourd'hui elle finit sa 6ème année de pharma et veux enchaîner avec une thèse de 3 ans ! elle ne semble donc pas être trop traumatisée par le corps enseignant. Je venais de quitter la 1ère couronne parisienne et mon 1er job à Villejuif de chargée d'études urbaines, pour m'exiler loin de Paris à Yerres et devenir directrice de l'urbanisme et des transports. Aujourd'hui, j'ai retrouvé la ville dense et...Villejuif pour aménager un bio cluster au pied de l'institut Gustave Roussy. La boucle est bouclée...et comme dirait Alain Souchon &quot;on avance, on avance, on a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens. faut pas qu'on réfléchisse, ni qu'on pense, faut qu'on avance&quot;.
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X
En effet les choses changent en 20 ans ! En 1992, je travaillais chez mon premier employeur, la commune de Courbevoie, comme responsable du service Jeunesse-Culture (on ne rit pas !), et je venais d'emménager dans mon 1er chez-moi, un studio rue Lafayette à Versailles. Je n'étais pas allé aussi loin que l'Inde, me contentant d'une expédition au Yémen, avec trois compagnons, dont la cousine Marie-Suzanne !
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